Lécole publique à Saint Laurent du Var
Ce résumé chronologique des faits concernant la création et le fonctionnement de lécole publique à Saint Laurent du Var a été établi à partir des notes prises par M.Pellegrin aux archives municipales et à partir de recherches faites aux archives départementales. Mme Marchand
Le premier maître de Saint Laurent a été nommé en juin 1792. Il se nomme Pierre Tiran. Cest le premier instituteur public. Lécole nest pas gratuite mais nest plus assurée par un religieux comme cétait le cas avant la révolution. Le conseil général considère que "le défaut de linstruction publique amène le peuple au calamité en lentretenant dans lignorance. "
En 1822, une indemnité de logement de 50 francs est versée à linstituteur à titre dencouragement et sous les conditions quil donnera 8 heures de classe aux élèves.
En 1832, un appartement au second étage de la maison commune est mis à la disposition de linstituteur primaire pour y tenir la classe. La commune na pas les moyens dune école gratuite. Cent francs dindemnité par an sont alloués à linstituteur pour donner gratis des leçons à 3 élèves tirés au sort parmi ceux dont les parents ne peuvent pas pourvoir à leur instruction. Les élèves de la 1ère classe paient 2 francs par mois et ceux de la 2ème classe 1F50. Lécole de garçons reçoit 24 élèves lhiver et 16 lété. Le comité à linstruction publique estime que 60 garçons et 70 filles sont privés dinstruction.
En 1834 Mlle Verchère est la première institutrice laïque mais non publique pour les filles (elle na pas été nommée par la commune). Elle est payée par le bureau de bienfaisance. Elle reçoit 27 filles en hiver, autant en été dont 6 gratuitement. Linstituteur est chargé du secrétariat de la municipalité.
En 1837 un logement pour linstituteur est prévu au-dessus du four communal. Ce sont le maire, les conseillers municipaux et le curé qui sont chargés dinstaller tout nouvel instituteur dans ses fonctions. Le sous-préfet demande au maire de créer une école de filles dont létablissement est facultatif.
En 1842 linstituteur déplore létat du local où il exerce.
En 1848. Après 8 ans de délibération, le plan de reconstruction et dagrandissement de la maison commune est adopté.
Les travaux seront terminés en novembre 1848.
En 1857 M. Victor Bérenger, instituteur dune école privée remplace à la demande du conseil municipal linstituteur public qui na presque plus délèves.
Ce nest quen 1862 que lécole de filles est communalisée. Linstitutrice est bien moins payée bien que la fréquentation des filles soit meilleure.
En 1865, la mairie achète une maison décole de filles.
En 1871, Mlle Ducourt, institutrice privée qui a su attirer la confiance des parents remplace à la demande du conseil municipal linstitutrice publique.
En 1879, le préfet propose de financer une salle dasile pour les petits.
En 1881, un nouveau local est loué pour lécole de filles. En effet, les 42 élèves étaient accueillies dans une salle de 18 m² avec une seule fenêtre ! ! ! Jules Ferry rend lécole laïque, publique et obligatoire.
En 1885, lécole de filles nayant ni cour, ni latrines et étant répartie sur 2 salles distinctes faute de place est déplacée dans lancienne caserne dinfanterie.
En 1887, la première classe enfantine est crée. Voir photo.
En 1895, M. Antoine Hébert vend une parcelle de terrain pour la construction dune nouvelle école primaire au quartier des Plans. Les plans et devis sont acceptés par le maire François Layet.
Entre 1895 et 1903, plusieurs modifications des plans feront que le coût de la construction passera pratiquement du simple au double.
En août 1904. M. et Mme Michelis sont installés comme directeur et directrice de lécole de Saint Laurent.
En 1906, un champ dexpériences agricoles est mis à la disposition des écoles.
Janvier 1907, lécole est occupée alors que les travaux ne sont pas finis.
16 mars 1907. Réception des travaux de la nouvelle école.
La cour est en graviers du Var. Huit arbustes y ont été plantés. Un lavoir a été installé pour les instituteurs qui sont logés sur place. Une pompe aspirante et refoulante puise leau du puits voisin des Hébert. Douze décrottoirs à 3 francs lun ont été placés devant les entrées. Les classes blanchies à la chaux sont spacieuses et lumineuses (munies de grandes fenêtres ). Il est déjà prévu de faire avec 2 classes, 3 classes. Cette prévision qui se réalisera par la suite vu laugmentation de la population scolaire est aussitôt contestée. " Linconvénient est dagglomérer les élèves dans un espace restreint ". Le maire certifie quil ny a ni cabaret, ni café à proximité gênant la moralité des élèves.